Les Exosquelettes : Iron Man bientôt pour demain

HAL (Cyberdyne) au Japon

Le projet HAL est peut-être le plus avancé de tous. Nous l’avions évoqué il y a un peu plus d’un an lors d’une présentation au Ceatec à Tokyo. Cet exosquelette robotisé existe en 2 versions : HAL 3 (jambes uniquement) et HAL 5 (jambes, bras et torse). Il interprète les signaux (à la surface de la peau) que le cerveau envoie aux muscles pour reproduire les mouvements au niveau des articulations. HAL aide à la mobilité ou au port de charges lourdes, en revanche il ne peut rien pour ceux qui souffrent d’une incapacité totale.

Hal cyberdyne

Aujourd’hui, 330 de ces exosquelettes sont en service dans des hôpitaux au Japon, plusieurs modèles sont également utilisés sur le chantier de décontamination à Fukushima. Fin février, cet exosquelette a obtenu un certificat de sécurité international qui ouvre la voie à sa commercialisation à plus grande échelle.

Ekso, anciennement e-Legs, et HULC (Ekso Bionics) aux Etats-Unis

Cette entreprise américaine créée en 2005 planche sur deux modèles d’exosquelettes. Human Universal Load Carrier (HULC) est un exosquelette conçu pour l’armée. Il permet de porter 90 kilogrammes sur le dos tout en se déplaçant à une vitesse de 16 km/h. Sa batterie lui procure 8 heures d’autonomie.

HULC n’a pas de capteur, il se commande de manière mécanique. L’exosquelette s’actionne avec les déplacements naturels de son utilisateur. Il prend en charge les efforts fournis par l’usager en appliquant une force vers le haut (lever la jambe, soulever un sac). En 2009, Ekso Bionics a conclu un accord exclusif avec Lockheed Martin, première entreprise mondiale de défense et sécurité, pour le déployer dans l’armée américaine.

Hulc ekso bionics

Ekso est un exosquelette tourné vers le monde civil. Il permet aux paraplégiques de se lever d’une chaise roulante et de marcher en ligne droite à une vitesse de 3,2 km/h avec des béquilles. L’exosquelette fonctionne avec des capteurs de gestes et d’intentions de mouvement pour « actionner » les jambes. Il est utilisé dans des programmes hospitaliers de rééducation et sera proposé prochainement aux particuliers. Sa vente devrait être fortement limitée par son prix, Ekso étant aujourd’hui estimé à 100 000 dollars.

Ekso
https://www.youtube.com/watch?v=-ED3Spz2ISA

Vanderbilt (Vanderbilt University) aux Etats-Unis

C’est un « exosquelette de jambes » pour assister les personnes souffrant de lésions de la moëlle épinière. Il permet à une personne paraplégique de marcher, se tenir debout, se lever, s’asseoir, monter et descendre des escaliers… Il utilise des capteurs pour déterminer l’état de l’utilisateur et ses intentions de mouvements, les transmettant aux articulations des hanches et des genoux pour provoquer la marche.

Vanderbilt exosquelette

 

Rex (Rex Bionics) en Nouvelle Zélande

Cette entreprise néo-zélandaise fondée en 2003 a présenté Robotic EXoskeleton en 2010. Ce modèle permet également à des paraplégiques de marcher. En revanche, son système est très différent de celui d’Ekso et Vanderbilt précédemment cités. Ici, la commande est manuelle, le conducteur fait marcher l’exosquelette avec deux joysticks. Cette première version de Rex est commercialisée mais son prix reste très élevé.

En 2012, Rex Bionics s’est associé au professeur Jose Contreras-Vidal pour abandonner le système de joysticks. Ils travaillent conjointement sur le projet NeuroRex pour commander l’exosquelette à l’aide d’un casque à électroencéphalographie pour capter les signaux de mouvements du cerveau et faire avancer la machine. Les signaux captés par le casque seront faibles, mais ils suffiront à faire avancer les jambes en avant, conformément à la volonté de l’utilisateur.

ReWalk (ARGO Medical Technologies) en Israël

C’est un exosquelette qui permet de marcher, tourner et monter/descendre des escaliers, avec des cannes anglaises pour assurer le soutien et l’équilibre. Le système utilise un capteur sur le torse du porteur pour détecter le mouvement vers l’avant et faire avancer les jambes, un peu comme un Segway.

En mai 2012, ReWalk a fait beaucoup parler de lui en permettant à Claire Lomas, une anglaise paralysée des jambes, de boucler un marathon en 16 jours. Elle est également la première personne à utiliser un tel exosquelette de manière quotidienne. Il faut dire que ReWalk coûte très cher ; son prix est approximativement de 85 000 dollars.

Rewalk
https://www.youtube.com/watch?v=2Xd27c-pz4Y&t=67s

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